C'est fait : les premiers radars-tronçons arrivent sur les bords de nos routes. Ce sont d'abord les routes nationales qui seront surveillées par trois dispositifs. Qui seront bientôt suivis de très nombreuses caméras mesurant les vitesses moyennes.Nous en parlions en
janvier 2010, c'est désormais acquis : les radars-tronçons sortent des tiroirs et s'installent sur les bords de route. Renommés "radars vitesse moyenne", ils doivent éviter l'effet accordéon constaté devant les radars classiques. Plus que jamais, il va falloir surveiller le compteur...
Radars de vitesse moyenne : Pas de flashD'après le communiqué du Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Routière, ces nouveaux radars seront « prioritairement déployés sur des portions de route où une vitesse excessive est particulièrement accidentogène comme les rétrécissements de voie, les franchissements de tunnel et de pont, ou les successions de virages. » Gageons qu'à terme, comme les radars automatiques, ils fleuriront un peu partout.
La première caméra, en entrée de section contrôlée,
photographie les plaques de tous les véhicules (et celles des motos et scooters deviennent plus grandes dès juillet, hasard ?). En fin de tronçon, une autre caméra fait de même, afin de calculer le temps mis pour parcourir la portion contrôlée pour en déduire la vitesse moyenne. Si celle-ci est supérieure à la limite, la sanction sera immédiate. Et invisible sur le moment car
ces radars infrarouge ne flasheront pas.
Trois tronçons déjà équipésÀ partir du mercredi 20 juillet 2012, les trois sites suivants seront surveillés :
Le tunnel sur la
RN 57 contournant Besançon, situé sur la commune de Beure (Doubs).
Ce site a été choisi en raison des risques d’accident que présente cette portion de route de 2 kilomètres, dans le sens descendant, au niveau du virage de sortie du tunnel, notamment dans des conditions climatiques particulières (pluie, verglas, etc.). Ce radar, qui sera installé le 20 juin 2012, contrôlera les deux voies de circulation dans le sens nord/sud et sera précédé par deux radars pédagogiques en amont du dispositif qui annoncent l’arrivée dans cette zone dangereuse.
Le deuxième site retenu est
le pont de Saint-Nazaire situé sur les communes de Saint-Brévin-Les-Pins et Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique). Cette installation, prévue pour le 26 juin prochain, fait suite aux accidents survenus sur ce tronçon ces dernières années. Les radars contrôleront les deux sens de circulation, soit trois voies comportant une voie centrale alternée sur une distance de 3,5 kilomètres. Il sera précédé de radars pédagogiques dans chacun des sens.
Enfin, un troisième site sera équipé, courant juillet, sur la
route nationale 21 à Pujols (Lot-et-Garonne) dans le sens Agen vers Villeneuve-sur-Lot. Ce lieu a été choisi en raison des nombreux excès de vitesse constatés par les forces de l’ordre sur cette déviation ouverte à la circulation depuis 2010. Le radar contrôlera les deux voies de circulation sur un tronçon de 4,9 kilomètres. Il sera précédé par un radar pédagogique.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Après une période de test, les amendes et retraits de points débuteront le 1er août.
Ces trois radars-tronçons seront suivis de 40 équipements supplémentaires pour 2012.Comme pour les radars fixes, ces radars ne seront légalement pas signalés par les GPS et autres assistants d'aide à la conduite puisque ces derniers ne doivent annoncer que les "zones dangereuses".
Pour la sécurité de tous, espérons que les gens ne baisseront pas fortement leur vitesse en apercevant ces caméras, ce qui serait tout aussi dangereux que les coups de frein devant les radars automatiques.
Ces nouveaux radars confirment, si cela était nécessaire, que la vitesse est l'ennemi numéro un pour la Sécurité Routière, qui considère que c'est
« le seul facteur réellement causal d’accidents, les autres facteurs habituellement avancés comme tels n’étant que des facteurs secondaires (ne serait-ce que parce qu’ils sont inopérants à vitesse nulle) ». Il est vrai qu'un excès de vitesse, même de 2 km/h, est plus simple à sanctionner qu'un oubli de clignotant ou qu'un téléphone en conduisant.
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